Nuit agitée dans la ville de Markhor

Le capitaine de la garde avait mal dormi. Réveillé en pleine nuit, par le sergent, il avait dû rapidement enfiler ses guêtres. Sa femme grognait.
Mais que se passait-il encore, que l'officier de permanence ne puisse régler tout seul.

Arrivé au château, il fut surpris par les têtes décomposées de ses gens.

- mais enfin ! pouvez-vous me dire ?...
- Capitaine, c'est Benoit..
- quoi Benoit ?
- Eh bien, il lui est arrivé grand souci
- Ah ? sa femme est venue en pleine ronde lui porter la soupe de citrouille comme la dernière fois et trébuchant à renverser la cruche sur sa pélerine ? Vraiment était-ce nécessaire d'interrompre ma nuit pour cela ?
- Euh non capitaine.. c'est pire !
- Ah y a pire que la femme de Benoit... Vraiment je ne savais pas que cela puisse exister. *soupir*
- Benoit s'est senti très mal dans la soirée. Un, des quartiers mal-famés, serait venu proche de lui au moment où il ressentait ce malaise, ce qui apparemment avait l'air de satisfaire le guenilleux.
- guenilleux ?
- oui le mendiant quoi !
- bon Benoit se sent mal, d'ailleurs où il est Benoit ?
- Eh bien justement, il est parti souffrant chez la Doyenne, et là ce fut horrible. Mais je n'en sais guère plus....

Le Capitaine devant les explications, décousues tout de même, s'empressa donc de rendre visite à la doyenne.

La Doyenne se trouvait auprès de Benoit. Ce qui venait de se passer l'inquiétait au plus haut point. Elle n'osait se remémorer le passé... Des faits semblables s'étaient déjà produit alors. Elle sursauta au bruit de pas lourds dans l'escalier.

- oh ! Capitaine, vous m'avez effrayée.

Le capitaine balayant la pièce du regard, eût un haut le corps et sortie l'arme du fourreau.- arrêtez Capitaine, lui dit-elle en lui mettant la main sur le bras. Il s'agit de Benoit
- Benoit ? Doyenne vous avez testé une de vos potions ? Vous en aurez trop bu ? Ce que je vois là est un rat-garou.
- Oui, chuchotta-t-elle, un rat garou qui s'est emparé du corps de Benoit. Il s'agit d'un maléfice, et pour ce que j'en connais c'en est un des moindres qu'ILS connaissent.
- ILS ?
La doyenne fit un geste de la main pour éluder la question.
- Occupons-nous de Benoit. J'ai mémoire que ce maléfice est de durée temporaire. Mettons- le en sécurité dans une cellule. Dans quelques heures il n'y paraîtra plus. Il va falloir prendre des mesures Capitaine.

Des mesures, des mesures se dit-il en marmonnant, toutes les recrues ne sont pas encore formées ni arrivées d'ailleurs.
Prenant Benoît sur ses épaules, il l'emmena au château. Oui vraiment la nuit pour le Capitaine fut vraiment mauvaise. Mais qu'en serait-il des jours à venir ?