Pérégrinations d'une barde

Lys admirait encore la superbe cape qu'elle venait de trouver. Décidément, Tymora lui avait souri, car s'étant égarée dans ces bois sombres, en proie aux attaques des aggressives pixies et gobelins, elle trouvait par-ci par-là des cadavres, et elle avait eu le bonheur de distinguer parmi ceux-ci une cape.
Elle reconnut de suite l'habit des mages de Padhiver, une cité voisine de sa ville natale. Ils portaient ce vêtement pour se reconnaître comme mages de la Tour des Capes, assemblée prestigieuse. Son tiisu brillait légèrement d'une lueur bleutée, et à ce qu'elle se rappelait, celui-ci devait être quelque peu résistant au feu, mais elle n'avait guère envie de le tester dans la mauvaise posture où elle se trouvait.

En effet, deux pixies apparurent profitant du fait que Lys ait relâché son attention. Sans plus attendre, elles incantèrent ce que la barde reconnut comme deux sorts de confusion mentale.Elle n'avait guère intérêt à rester ici, étant donné que ses blessures, bien que légères, la gêneraient pour livrer bataille. Elle décida sans plus attendre d'utiliser sa pierre gravée, que lui avait vendu la magicienne du Hibou Volant. Lorsqu'elle l'effleura, elle se retrouva téléportée sur la Place de Markhor.

Lys était en train de boire l'eau de la fontaine de Markhor afin de se désaltérer, lorsqu'une femme apparut derrière elle. Assez petite, sûrement une elfe, elle arborait une cuirasse joliment taillée, des peaux de léopard enserraient sa taille, et ses yeux brillaient d'un bleu éclatant.

Visiblement cette aventurière revenait d'une expédition dans la forêt, et attendant poliment que Lys ait fini de boire, elle rangea sa longue épée dans son fourreau. Lys sauta sur l'occasion pour la harceler de questions, avide de savoir ce qu'une belle guerrière comme elle faisait dans cette ville, et peut-être glaner quelque inspiration pour un poème futur.

Elles discutèrent donc quelques temps, et Alastre, car c'était là son nom, lui proposa une promenade vers la forêt nord. Lys la suivit, ne cessant d'admirer sa carrure, et son assurance dans chacun de ses pas, et ils arrivèrent vers un vallon.

Apercevant un feu de camp, la curiosité fut de mise chez les deux femmes. Elles découvrirent un petit camp gobelin, avec trois ou quatre de ces créatures assises... Elles se jetèrent sur eux, et les prirent par surprise, un court combat suivit. Une fois que les gobelins furent étripés, elles fouillèrent le camp, trouvant entre autres nurrituresavariées et morceaux de bois sculptés, des pièces d'or, sûrement volées à un marchand imprudent, quatre ou cinq armes de belle facture, mais somme toute assez ordinaires, et des poudres diverses, qui selon le cachet sur les flacons avaient été fabriquées par l'alchimiste de Markhor.

Concentrée sur leurs trésors, elles n'eurent guère le temps d'apercevoir la dizaine de gobelins postés sur les flances de la montagne, qui les tenaient en joue avec leur grossières arbalètes.
Pendant ce temps dévalaient une petite troupe gobelinoïde déterminée à venger leurs frères étripés, Alastre fut plus rapide que Lys, et les aperçut alors qu'ils chargeaient, elle avertit la barde, et sortit son épée et son bouclier.

Un dur combat s'annonçait... Lys dégaina sa petite dague en fer sombre, et prit son écu frappé du signe de Yondalarr. Les premiers gobelins vinrent frapper contre celui-ci, elle réussit à en transpercer un qui mourut sur le coup, et un autre au bras, mais son arme n'était guère efficace en cette occasion.
Alastre, elle, était plus expérimentée, et réussit à en tuer trois du fil de sa lame, enchaînant frappes d'estoc et passes habiles. C'était sans compter les arbalétriers; Ils se mirent à tirer sur les combattantes, et trois carreaux touchèrent Lys qui lâcha son bouclier de douleur, un seul réussit à toucher Alastre. La barde se réfugia près de son compagnon, et sortit d'une bourse quelques chausses-trapes, tandis que les gobelins embusqués rechargeaient. Alastre tenait les attaquants à distance, mais avec un carreau fiché dans l'épaule, elle risquait de se fatiguer très vite.

Lys jeta donc les chausses-trapes aux pieds des créatures, et profitant de la surprise et de la douleur causées par ces éléments, les deux femmes entreprirent de fuir. Elle ne fut guère valeureuse, car les carreaux réussirent encore à les blesser, mais lorsqu'elles arrivèrent près de l'archerie, elles surent que leur survie était assurée, aussi mal en point qu'elles pouvaient être. En effet les archers elfes ne firent q'une bouchée des poursuivants, et soignèrent les deux femmes du mieux qu'ils purent.

La barde était en train de cuisiner un ragout, dont elle avait le secret, à base de viande de félin et de carottes, dans le Bois de Markhor, lorsqu'une voix se fit entendre.

"Ouille! Satanée branche! Décidément... Cette forêt manque de civilisation!"

Quelle ne fut aps sa surprise de découvrir "sous" ses yeux un gnome. Il était vêtu d'une robe colorée à outrance, et d'un bâton luisant d'une étincelle verte. Une moustache venait parfaire le portrait typique du magicien.

En le remarquant, elle ne résista pas plus de quelques secondes face à sa curiosité, et elle alla lui parler. Elle apprit donc son nom, Gribou Magicandum, et constata avec plaisir qu'elle ne s'était pas trompée sur sa profession, il était en effet un magicien.

En train de tailler quelques gemmes dans la bijouterie de son amie joaillère, à Markhor, Lys laissa divaguer sa pensée, et se surprit à se souvenir distraitement de la Colonie. Son esprit n'accompagnait plus ses gestes, et là voilà qui cassa la fragile turquoise sur laquelle elle travaillait.

Décidant qu'elle en avait assez de ce travail répétitif, elle se rendit au Relais voyageurs, pour se rendre à Klari'eth. Après quelques heures, la voici arrivée. Bien qu'admirant l'harmonie et la beauté transcendante de l'endroit, elle se sentait encore étrangère, comme si ses origines mêlées l'empêchaient d'accéder à cette symbiose parfaite.

Elle prit la direction de l'atelier elfique, salua les quelques résidents permanents, et vit le Doyen parcourir de long en large la colonie. Elle décida de ne pas le déranger dans ses méditations.
Arrivée, elle se dirigea vers son emplacement favori, le coin taillage. Tout d'abord, elle fabriqua une ou deux bottes communes, puis une ceinture d'épéiste.

Elle se rendit compte que les peaux lui manquaient. plus particulièrement, des peaux différentes de celles de blaireaux, qui n'offrent qu'une créativité limitée. Elle demanda donc à Melahel si il pouvait lui fournir des peaux de cerf blanc, ou encore des peaux de teinte noire.

Faut-il croire que Corellon lui sourit? Merahel venait à l'instant de recevoir un stock de peaux comme le souhaitait Lys. Ravie, elle acheta tout un stock, et se lança dans une quête éperdue de création; Des bottes avec des peaux blanches? Pourquoi pas... Des ceintures noires? N'hésitons pas!

Sa frénésie s'arrêta net lorsqu'une idée germa dans sa tête. Pourquoi ne pas tenter des capes? Druppi savait bien les faire... Malgré tous ses efforts de conception, elle n'y parvenait pas... une demi-heure durant, elle usa des peaux pour tenter d'en faire une cape, mais ça ne venait pas... C'est alors que la Maître Tailleuse l'aperçut derrière sa table. Elle la prit gentiment sous son aile, un peu moqueuse au début, mais pédagogue ensuite. C'est avec elle qu'elle apprit la confection des capes, et qu'elle ajouta à son éventail de vêtements une nouvelle possibilité.

Un signe du destin? Sa première cape fut une "Nymphe +1", elle augmentait les capacités oratoires et persuasives par sa couleur dorée impressionnante. Lys possédait la même en légèrement plus puissante... Un peu de technique, et elle arriverait peut-être à produire quelques pièces pour ses amis... et remercierait également la tailleuse par un cadeau digne de son talent.

(Petit post rp pour m'excuser envers Marwael' de tous ces rendez-vous ratés par ma faute...)

Comme à son habitude, Lys de Melharpe passait le temps chez la bijoutière, à tailler quelques gemmes, en partie récoltées par Valad, avec un soin particulier. La joaillère regardait comme toujours son travail, s'arrêtant parfois pour réprimander son apprentie, lorsqu'un léger bruit se fit entendre sur la place de Markhor, une sorte d'étincelle, de vague arcanique.

La joaillère sortit pour voir de ses propres yeux ce qui était la cause de ce son merveilleux, et rentra en soupirant. "Ce n'est qu'une pierre de rappel..." Rompant de fait sa concentration, Lys rangea en vitesse ses affaires dans sa sacoche en cuir, et se précipita dehors. Dans son esprit, un utilisateur de pierre magique ne pouvait être qu'un aventurier...... donc une source potentielle d'inspiration, ou tout au moins de renseignements, de plus le contact humain lui manquait.

Contact humain... Elle fut surprise! C'était bien une elfe qui reprenait là ses esprits, la téléportation avait toujours les mêmes effets sur les utilisateurs. Lys la reconnut après quelques secondes de remémoration. Marwael'! L'elfe qui l'avait aidé à son arrivée, l'elfe dont les livres parlaient, l'elfe qui siégeait à la Tour des Arcanes!

La barde se précipita vers elle ne lui laissant presque pas le temps de dissiper la légère brume mentale provoquée par la pierre, et la désorientation naturelle. Elles engagèrent donc tout bonnement le dialogue, visiblement heureuses l'une l'autre de se revoir. Les compliments allaient bon train, et la discussion s'engageait d'une bonne manière.

En plein milieu d'une phrase, l'esprit de Lys s'embruma, et il lui sembla entendre son nom du plus profond de son âme. "Lys! Lys!" Ce phénomène s'était déjà produit quelques minutes après une rencontre fortuite avec une petite fille sur la même place, qui lui prédit un avenir horrible où se mêlaient démons et massacres.

Lys ne contrôlait plus ses mouvements, était-ce la peur ou une entité extérieure? Elle ne pouvait se l'expliquer... Marwael' lui était sortie de l'esprit, et elle était omnubilée par cette voix spectrale. Elle trébucha et tomba en se rattrapant de justesse avec les mains, s'égratignant un peu, et succomba à l'obscurité qui l'envahissait, aussi bien dans ses pensées que dans ses actes.
Elle tomba inconsciente, heureusement Marwael' l'empoigna pour amortir une chute dangereuse.

*Exploration des Dents de Glace*

Confortablement assise sur une chaise pliante, sur la Côte de Pargela, Lys écrivait aux derniers rayons de soleil couchant les derniers mots de sa nouvelle histoire.
Se concentrant sur un petit chant mélodieux, elle invoqua avec sa voix une petite lumière faiblarde mais amplement suffisante pour relire le parchemin et parfaire le récit:

Désireuse de repartir à l'aventure, je me rendai chez l'alchimiste pour commander quelques potions, et je fis le tour du marché des bas-quartiers à la recherche de vivres et d'outils.

Equipée je franchissai les portes de la ville, saluant comme à mon habitude les zélés gardes d'un geste de la main, et je m'engouffrai l'arbalète à la main dans le Bois. Perdant rapidement de vue toute trace de civilisation, mes yeux étaient rivés sur la carte sommaire que m'avait traçée un aventurier, pour un sourire et quelques pièces. Quelques centaines de mètres à l'ouest... quelques kilomètres au nord... Je commençais à quitter la forêt, et par la même occasion tous mes repères acquis au cours des derniers mois...

Après tout... c'est ça l'aventure! De quoi je me plains! Le climat se refroidissait de plus en plus, et les extrémités de mon corps me faisaient vraiment souffrir. C'est pour cela que, m'attardant un peu je m'enveloppai dans un lourd manteau que j'avais confectionné pour l'occasion. Serrant mon arbalète, me courbant contre le vent glacial, je suivais un petit chemin qui commençait à se recouvrir de neige.

Des squelettes apparurent. Ils ne semblaient pas m'avoir aperçue, profitant de cet instant j'engloutis une potion de sang de boeuf... horrible mais efficace contre ce froid! Ma gorge s'enflamma, mais cela me donna le courage de tirer un premier carreau enchanté sur un mort-vivant. Alertés, ils se ruèrent vers moi, en poussant des beuglements à moitié étouffés par celui du vent.

Lachant l'arbalète encombrante, je saisis la lance que j'avais calée dans mon dos à l'aide de légères sangles, et après quelques passes d'armes, les squelettes furent désossés; Fière de moi je me mis à rire en repensant aux dires de Khal. *Joli bâton de bergère!* Cette image me plaisait, car cette lance me servait plus à accomplir différents services qu'à combattre, mais lorsque les évènements m'y forçaient mon bâton de bergère pouvait être redoutable!

Continuant ainsi, mes doigts s'engourdissant dangeureusement, mes cheveux voletant et me fouettant le visage, je me décidais à les attacher avec des lanières de cuir. Sage décision, car lorsque je les écartai de mes yeux, j'aperçus une meute de loups, courant vers moi en silence. Empoignant une fiole accrochée à ma ceinture, et priant Tymora de guider mon tir par ce vent, je la lançais en direction de ceux-ci, elle explosa en une gerbe de feu orangé qui tua sur le coup quatre ou cinq loups. reprenant ma lance d'or, je chantonnais en même temps une mélopée destinée à affaiblir mes adversaires, ce qui visiblement eut un franc succès car il ne réussirent qu'à déchirer mon manteau.

J'esplorais avec de plus en plus de mal ce que j'estimais être les Contreforts des Dents Glacées, ne voyant pas à cinq mètres à la ronde. Quelques squelettes de malheureux aventuriers morts de froid ou déchiquetés par les loups traînaient. Après une rapide bénédiction je les délestais de potions ou tout autre objets dont ils n'auraient plus l'usage.

Tout d'un coup, des cris... Des cris affreux, sûrement d'ogres, me firent sursauter. Ecoutant la voix de la prudence, je m'engageai sur le chemin inverse à ces horribles cris. Malgré le blizzard, je distinguais vaguement dans mon dos de lourdes silhouettes, de plus la terre vibrait légèrement à chacun de leurs pas. Je me mis donc à courir... courir autant que mon coeur me le permettait pour rentrer à Markhor le plus rapidement possible.

La bruine me faisait pleurer, et à mesure que le temps devenait plus doux, ma course devenait plus lente car mon endurance n'est guère développée, même avec une décoction de sang de boeuf dans le sang. Sur ce chemin donc, j'eus l'impression qu'un éclat brillant avait surgi d'entre les arbres de la forêt grisonnante. *Prudence est mère de sûreté* comme disent les adeptes de Sunie. Je décidai de suivre leur conseil, bien entendu, ce ne fut pas sans regret, mais si j'arrivais à me sortir de ce pétrin, et à semer mes poursuivants, je me fis la promesse de retourner voir de quoi il s'agissait... Alors que mon imagination allait bon train, leurs cris justement me ramenèrent vite à la cruelle réalité, ils n'avaient guère ralenti l'allure, et se rapprochaient de moi.

La course était hors de question, j'étais trop épuisée pour cela... Une rapide prière à Mystra... la peur au ventre, j'examinai avec le plus de lucidité possible mon environnement, c'est ce que j'ai appris en côtoyant Jaelee mon mentor... Comme un félin mes mains aggripèrent une base branche enneigée, et alors que les ogres et les loups n'étaient qu'à quelques mètres, je réussis à me hisser sur une branche plus en hauteur. Ouf! Enfin hors de portée... pour le moment. Fouillant rapidement ma sacoche, je me rendis compte que rien de pourrait m'aider. A part ma harpe?

N'ayant rien d'autre à faire, et lançant un sort mineur d'amplification, au cas où, j'entonnais une ballade. Une petite demi-heure plus tard, les ogres essayant toujours sans grand succès de m'atteindre avec leurs lourdes masses, j'entendis de mes sens exacerbés des pas, et des cliquetis. La garde! Je me relevais si brusquement sur ma branche pour apercevoir mes sauveurs, que celle-ci pencha dangereusement.

La suite ne surprendra personne, mes poursuivants furent promptement massacrés. Descendant de mon refuge, je me jetai au coup du capitaine.

-Vous avez eu de la chance mademoiselle! Nous partions à la recherche d'un fugitif lorsque nous avons entendu votre musique...
-Et bien capitaine, je vous en serai éternellement reconnaissante, sans vous j'étais cuite!

Le capitaine esquissa un bref sourire et me raccompagna personnellement jusqu'à l'auberge. Bien évidemment, il n'y eut curieusement aucun incident sur le chemin du retour...
Il faut croire que les monstres préfèrent les jeunes et frêles bardes dans mon genre!
Quoiqu'il en soit, malgré cette journée éprouvante, l'envie de comprendre d'où venait cet éclat mystique ne me quitta pas... bien au contraire! Celui-ci envahit mes rêves... Dans quelques jours je repartirai. Mieux équipée sûrement...

*Etrange...* se disait Lys en parcourant les étagères de la bibliothèque d'une main distraite. *Je n'ai jamais vu ce livre auparavant*.

Elle attrapa donc cet ouvrage, d'une couverture noisette, avec un étrange symbole dessus, et commença à le feuilleter. Ce n'était pas les nouveaux livres qui manquaient ces jours-ci, mais celui-ci l'intriguait au plus haut point.

"Par les traducteurs de la Tour des Mystères", cette indication avait suffi à la barde pour la faire définitivement basculer, elle avait certes des affaires urgentes à terminer, mais rien n'était plus pressé pour elle que de découvrir ce livre mystérieux.

Fronçant les sourcils, elle tenta de déchiffrer la traduction - très - littérale du texte, buttant parfois, et cherchant quelle métaphore ou quel effet pouvaient se trouver devant la tournure particulière et la syntaxe des traducteurs.

Il était vaguement question d'enchantement, de résistance, et d'ingrédients, comme des phalanges de squelette, ou de l'eau bénite, mais le sens complet lui restait inconnu, d'autant plus que des bribes de texte manquaient, apparemment, les mages de la Tour avaient eux-mêmes abandonné la version de ces passages. De même, le titre restait assez mystérieux pour Lys..."Les secrets de l'imprégnation"...

Elle tenterait de résoudre ce mystère d'ici-là, peut-être ce soir dans sa chambre d'auberge...

Le bruit courait que de nouveaux livres étaient arrivés à la bibliothèque de l'Université. Bien sûr intéressée, Lys déposa son armure qu'elle portait un peu trop à son goût ces derniers temps dans un tiroir de l'armoire, pour enflier sa belle tenue et son grand chapeau. Elle en était particulièrement fière, car elle avait justement recousu et amélioré certaines parties.

Arrivée à l'université, Lys vit avec joie un de ces fameux livres ouverts, sur un fauteuil, elle le feuilleta, et reconnut aussitôt ses propres ballades.

*Ah Milmandel... Vous serez toujours aussi attentionné envers vos jeunes protégés!* Elle replaça le livre sur un rayon libre, et entreprit de trouver un nouveau livre, ou même un ancien ouvrage, pour s'entra^ner à lire une langue qui lui était inconnue.