Elle était arrivée par Mittelberg. Perin, plutôt dubitatif se laissa convaincre par la famille Troudebouc, artisan tenant pignon sur pré au sein du village.
Mais la nouvelle fit vite le tour des terres, Milmandel en voulait, et le maître-artisan de Makhor ne tenait pas à être passé aux oubliettes.
Le responsable de la caravane proposa donc un lot de produit. La date de péremption n'était pas dépassée, l'étiquette neuve en faisait mention.
Les négociations furent entreprises, elles durèrent toute la nuit. Au petit matin la caravane marchande reprenait la route, les animaux de bâts portant caissettes bien remplies.
Les ouvriers tanneurs de la contrée de Markhor accoururent de toute part, et se frottèrent les mains devant l'étal : les fioles d'ingrédients nécessaires pouvaient enfin s'acheter par lot de 10.
Sur une affichette en évidence dans tous les étals, on pouvait lire ceci
"nous ne garantissons pas le contenu, faites nous part de vos doléances, mais sachez qu'il n'y aura pas de remboursement."